En 1772, la rivière Marne était le moyen de transport le plus utilisé.

Valcourt faisait partie de ces villages de mariniers, de brelleurs, cordiers, chanvriers, scieurs de long, cloutiers, seauliers, marchands de bois, menuisiers, tonneliers, vignerons, forgerons.

La région fournissait Paris, en fer, fonte, bois, clouterie, seaux ; il y avait des forges innombrables.

Le transport des marchandises se faisait à l'aide de brelles (énormes radeaux de 5m sur 8).
breller ou brêler = fixer au moyen de cordages ou de madriers

Des grumes attachées par du saule formaient des coupons, qui, assemblés par deux, formaient des brelles.
Équilibrées par des tonneaux, elles pouvaient être décousues en cas de danger, ainsi dix brelles  formaient un convoi appelé train de flottage.

On utilisait :

- des hardes (liens),

- des catons (bâtons puissants pour tordre les extrémités de la viorne tressée),

- des viornes (sorte d'aubier, arbrisseau de nos régions),

- des perches et harpillons.

Des brelles sur l'eau
Il fallait être très minutieux pour confectionner les nœuds.
Sur une des brelles, il y avait la loge ; petite cabane avec de la paille pour dormir et même un petit four en terre.
Un brelleur
Les épouses préparaient les sacs de nourriture avec vin, miches de pain, viande.

Les brelleurs étaient vêtus de veste de drap bleu, large pantalon de coutil, casquette, boucle d'oreille ornée d'une ancre en or.

Aujourd'hui encore, on retrouve ces marques sur plusieurs demeures dont la mairie de VALCOURT et sur de vieilles tombes à Saint-Dizier.
Les voyages étaient rythmés par le niveau d'eau, le gel, le brouillard, les fêtes religieuses.
Il fallait connaître le parcours et tous les dangers de la rivière (goulettes, bancs de sable et pertuis).
On préparait le train, on le chargeait, on faisait le voyage, on livrait, on revenait à pied par Château-Thierry, Châlons-sur-Marne, Vitry.
Il fallait plus d'un mois pour rejoindre la capitale.
L'église
L'église
Eglise du XIIème siècle, mais transformée, agrandie et restaurée au fil du temps.

Les cloches quant à elles furent fondues en 1730 pour fabriquer des canons, sauf une réservée pour le tocsin. Refonte des 3 cloches en 1852 :

- diamètre 93cm, 280kg, en sol dièze

- diamètre 104cm, 680kg, en fa dièze

- diamètre 115cm, 981kg, en mi

1944 suite aux bombardements, le toit s'effondre.

1950 réouverture de l'édifice après restauration.

Le cimetière se trouvant autrefois autour de l'église fut transféré à l'entrée de Valcourt en 1963.

Les Maires du XXème siècle

1899 :  

Joseph GERMAIN, directeur d'usine

1901 :  

Achille CHAPRON, cultivateur

1902 :  

Alexandre MOLANDRE, cultivateur

1904 :  

Armand BURNEAUX, propriétaire

1912 :  

Fernand MARCQ, sans profession

1935 :  

Lucien LESPRIT, entrepreneur

1944 :  

Louis MOLANDRE, cultivateur

1945 :  

André MARLIN, PDG Nouvelles Galeries (Noveco Saint-Dizier)

1966 :  

Pierre GOURDIN, ingénieur SNCF

1977 :  

Yves MARANGE, enseignant

1983 :  

François FABIEN, retraité militaire

1995 :  

François BEUVAIN, ouvrier électricien

2001 :  

François JACQUES, enseignant