L'évêché comté-pairie de Chalons sur Marne posséda une partie des seigneuries de Thonnance et de Suzannecourt à partir de 1218 quand Simon de Joinville l'abandonna…(Armorial). Les évêques y avaient un château qu'ils ont occupé jusqu'au XVIe siècle. Ce château aurait été bâti au XIe par les premiers seigneurs de Joinville… Pas de traces.

On trouve aussi des restes de constructions romaines dans divers endroits du village d'où l'on a dégagé des médailles de l'empire, dans les ruines, au terrain communal "le Jardin", à proximité de l'église. Une inscription fut aussi découverte au nord, prouvant que Thonnance s'appelait primitivement "Vélicitas".

Thonnance-les-Joinville a subi le fléau de la peste en 1636 et les malades étaient entassés dans les baraques d'un petit bois du nom "des Loges".

La mairie
Une école spéciale pour filles exista au XIXe siècle elle était dirigée par les sœurs de la Providence.

Des activités comme la métallurgie et la vigne ont également fait l'histoire de Thonnance-les-Joinville.

Sur le ruisseau le Mont, plusieurs lavoirs, patouillets étaient construits pour nettoyer le minerai de sa gangue argileuse, et après un concassage, était fondu dans le haut-fourneau (lieu-dit le Fourneau). De la fonte de moulage liquide en sortait, elle servait à la fabrication de pièces mécaniques d'usage diversifié. La qualité ne suffisant plus à une époque, on ne produisit plus que de la "fonte brute" destinée à une seconde fusion pour en parfaire les caractéristiques…

Le haut-fourneau se présentait sous la forme d'une tour tronconique d'une hauteur dépassant 10 mètres avec des plates-formes de travail métalliques tout autour. Le chargement de charbon et de minerai, était alors mécanisé. L'emploi d'air chaud soufflé par d'imposantes souffleries économisait le coke. La production journalière avoisinait les 10 tonnes de fonte…

Un dernier vestige de la métallurgie reste encore visible, un bocard, rue du bocard.

Des vignes étaient plantées sur les coteaux bien exposés, elles faisaient partie du journalier des habitants.

Patrimoine

Comme bon nombre de villages, le style architectural des maisons ressemble beaucoup à la Maison de vigneron, constituée d'une grange sur la rue pour le travail du vin, d'une habitation : une grande pièce de séjour-cuisine-chambre donnant à l'opposé, sur le jardin et reposant sur la cave.

L'église dédiée à Saint Didier

Une ancienne église avant 1782 était enterrée de près de deux mètres par rapport à nos jours. Sur le côté droit du chœur était situé la partie la plus importante du cimetière. Il y avait malgré tout des tombes autour de l'église. Pas ou peu de maisons sur la gauche, mais des vignes. Les premières constructions de la cour du château seront d'abord en bois, avant d'être édifiées en pierre.
Sur l'église, à la place du clocher, existait une grande tour juchée sur le chœur, percée de créneaux et assise sur d'énormes piliers. Le portail collatéral, au sud, avait des meurtrières.
L'église servait de refuge en cas d'invasion. Un guetteur dans la tour sonnait la cloche à toute volée pour avertir la population du danger.

L'église Saint Didier
Ce guetteur était averti par un homme placé sur la colline dominant les trois vallées qui, lui, agitait une longue perche blanche pour signaler l'ennemi. La colline porte toujours le nom de La Perche.
Source : Les compagnons de l'histoire
Le lavoir

Découvrez le Moulin (Lamazelle) planté en jardin fleuri,

un élevage d'écrevisses rouges très recherchées et appréciées des gastronomes,

le Lavoir Saint Didier,

des calvaires...

L'inrérieur du lavoir