Cette église, bâtie en 1528, possède une nef, un transept et une abside. Elle a 33 mètres (de long, 15 de large et 10 de hauteur à l'axe). Le vaisseau central de la nef est séparé des bas-côtés par deux rangs de colonnes ou piliers cylindriques sans sculptures et sans chapiteaux. Sur ces colonnes reposent des voûtes en pierre ornées d'arceaux aux arêtes saillantes et aux nervures anguleuses. Les quatre piliers du chœur sont plus massifs que les autres. Ils devaient supporter une tour en pierre. Mais cette tour n'a jamais été construite ; on l'a remplacée provisoirement par un clocher en bois qui dure encore. Le sanctuaire est à pans coupés, toutes les fenêtres se terminent en ogive.

Les fenêtres du sanctuaire qui représentent la vie de saint Aignan, sont d'un très bel effet. Elles ont à peine un siècle (1908), mais les couleurs en sont si délicates, la lumière qui les traverse est si douce et si mystérieuse qu'on les croirait du moyen âge. Les autres fenêtres éclairent le transept et les bas-côtés de la nef.

Elles sont aux nombres de dix, sans compter les cinq du sanctuaire. Trois d'entre elles, plus larges que les autres, se terminent en haut par des moulures du style flamboyant.
Les fenêtres du bas côté nord sont plus petites que celles du midi, nos ancêtres tenaient à se garantir du froid. Toutes sont peintes, soit en personnage, soit en grisailles. Il y a aussi, en haut du portail, une rosace qui malheureusement, est masquée par l'orgue.

L'église renferme trois autels dont deux cadrent parfaitement avec le style de l'église, ce sont : le maître autel construit en bois de chêne en 1888, d'après les dessins de Monsieur l'abbé Raulete, architecte diocésain et ancien vicaire de Poissons, l'autel du Sacré-Cœur en pierre sculptée (style ogival contre le maître autel); on y voit un curieux bas-relief représentant la mise au tombeau de N. S. et l'autel de la Sainte Vierge en marbre blanc, don de la famille d'Erceville. Autrefois, les murs de l'église étaient ornés de peinture. On en trouve encore les traces en grattant la chaux qui les recouvre. On y voyait notamment les figures des douze apôtres portant comme inscription chacun un article du symbole. On a rétabli deux ou trois de ces figures.
On a rétabli pareillement les peintures représentant l'une Saint Dominique et l'autre la visitation de la Sainte Vierge.

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