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L'ÉVOLUTION HISTORIQUE 
En 868 la charte de Charles II Le Chauve donne une partie du village (rive gauche du Rongeant) aux moines de Saint-Urbain. Le Rongeant était la limite entre le royaume de France (rive droite) et le Saint-Empire Germanique (rive gauche) ancienne Lotharingie.
En 1294, les moines de Saint-Urbain reçoivent à nouveau une partie des propriétés (rive droite) des Seigneurs de Poissons Hugues et Aubert (dont le père était surnommé "Civot").
De part cette nouvelle acquisition, les moines de Saint-Urbain deviennent propriétaires de la quasi totalité du village pendant cinq siècles ; sauf les fiefs de Riaucourt et de Sampigny.
Carte du Moyen âge - Frontière FRANCE-LOTHARINGIE
La frontière (limite jaune) visible sur la carte passe au milieu du village (en rouge) :
Le Perthois, rive droite, appartient à la FRANCE
L'Ornois, rive gauche, appartient à la LOTHARINGIE
Les moines de Saint-Urbain rendaient la justice et les condamnés étaient pendus aux fourches patibulaires de la montagne de Chatel, bien que l'auditoire ne fut utilisé que pour la basse et moyenne justice. La haute justice était rendue à l'auditoire d'un baillage, d'une prévôté ou d'une élection comme à Joinville... Les fourches patibulaires de Mont Faucon, dit Etienne Pasquier, ont porté malheur à tous ceux qui s'en sont mêlés (Le Littré). Celles de la montagne de Chatel furent détruites par la foudre puis relevées en 1468 au grand dam du curé Guillaume de l'église Saint-Aignan.
Montagne de Chatel avec ses fourches patibulaires
Auditoire Moyennes et basses justices Fourches patibulaires
Jeanne d'Arc - Eglise de Poissons
Pendant la guerre de cent ans (1337-1453) dont 55 années de guerres et 61 années de trêve, Jeanne d'Arc tentat de rétablir le trône de France pour le dauphin (futur Charles VII). Son père, Charles VI, devenu fou, donna à Henri V d'Angleterre sa fille et le trône de France par le traité de Troyes en mai 1420. Le dauphin ne possédait plus que Vaucouleurs en Champagne. De la marche de Jeanne d'Arc vers Chinon vint le salut de la France. Combattant les Anglais (Orléans) elle fit sacré Charles VII à Reims, il devenait de ce fait roi légitime de France et faisait d'Henri VI d'Angleterre un usurpateur. La champagne ne fut libérée définitivement qu'en 1441.
Parcours de Jeanne d'Arc : Vaucouleurs-Chinon
Parcours de Jeanne d'Arc : Vaucouleurs-Chinon
La Fontaine ronde - Côté Petite Suisse
La Fontaine ronde
Au cours de sa marche de Vaucouleurs à Chinon, Jeanne d'Arc et ses compagnons d'arme, venus par la Combe, auraient fait boire leurs chevaux à la fontaine ronde avant de se reposer à l'abbaye de Saint-Urbain. À la sortie de Poissons, ils auraient subi une attaque par des Anglais ou des bandits ? près d'une fontaine, appelée depuis "Fontaine à l'assaut".
En 1528, l'église Saint-Aignan fut reconstruite par le commendataire Robert de Lenoncourt, premier abbé de Saint-Urbain et également Archevêque de Reims, sur les ruines de celle érigée au Xème siècle que l'évêque de TOUL, Pierre de Brixey, avait donné à l'abbaye de Saint-Urbain.
Église Saint-Aignan
En 1540, Charte affranchissant les habitants de Poissons.

La guerre de 30 ans (1618-1648), dont le creusé fut la rivalité exacerbée entre les catholiques et les protestants en Allemagne, a vu la tentative de l'empereur Ferdinand II de supprimer le protestantisme. Effrayé par les ambitions politiques et religieuses de l'empereur, Gustave Adolphe et l'armée suédoise débarque en Allemagne pour le freiner. Mais il est tué en 1632, Richelieu lance alors la France dans la guerre. L'armée suédoise, désorganisée, composée de mercenaires, se disperse et des éléments pillent le village de Poissons en 1636.
Pillage d'un village par des soldats
Village pillé par des soldats - Photo Hachette
En 1638, la guerre et la peste déciment le village, particulièrement le quartier de Saint-Amans (rive droite avec son église Saint-Amans du Xème siècle ancienne paroisse du château).
Depuis, cette paroisse a été rattachée à celle de la rive gauche de Saint-Aignan car, après ces catastrophes, il ne restait que peu d'habitants. Toutefois, la distinction des diocèses existait toujours, mais on suivait le cathéchisme de Toul.